Board building School of the year: Foundation de Serix Classe T

Board building School of the year: Foundation de Serix Classe T

Aujourd’hui c’est avec immense plaisir que nous présentons le projet de Rémy et Alain, enseignants à la Fondation de Serix, en Suisse.

Ils sont venus nous rendre visite il y a un an et ont depuis lancé la Fabrication de Skateboard en tant que projet annuel dans leur école. Un projet qui leur permettent d’aborder un large éventails de disciplines scolaires, humaines et même de lancer leur propre entreprise!

Un exemple tellement complet, relevant en tous points des raisons et motivations pour lesquels nous avons lancé Roarockit en Europe, que nous les nominons ECOLE DE l’ANNEE 2019 !

Voici donc leur présentation, lisez la suite pour en savoir plus sur leur projet scolaire annuel de Skateboards…

1) Petite présentation, d’où vous venez, votre métier etc ?

Alain : Je mappelle Alain Rohrbasser, jai 41 ans et je viens du canton de Fribourg en Suisse. Je suis avec la même compagne depuis plus de 17 ans et nous sommes les heureux parents de deux petits garçons de 2 et 6 ans. Nous habitons une petite fermette que nous avons rénovée ces dernières années et nous avons un chien, un bouvier bernois nommé Baloo. Je suis au bénéfice dune première formation dinfirmier et une deuxième d’éducateur social. Je travaille depuis 9 ans à la Fondation de Serix, à Palézieux, en Suisse. Je suis

 passionné, entre autres, de sports de glisse et jai toujours été dépendant de 2 ou 4 roues pour me déplacer

Rémy, 35 ans, jhabite juste au-dessus de chez Alain sur le sommet dune colline avec ma femme et ma fille de 1 an. Même si j’ai plutôt mal vécu mon parcours scolaire puis académique, je travaille en tant quenseignant spécialisé à la Fondation de Serix depuis 10 ans et jadore mon job! Mon père m’a appris à skier à l’âge de 2 ans. Jai plongé dans la culture skate à 11 ans, l’année où j’ai également troqué mes lattes pour un snowboard. Aujourdhui, jai appris à jouer avec les saisons et change de planches en conséquence: surf l’été, snowboard lhiver et le skate le reste du temps.

La musique et le monde de limage font également partie intégrante de ma vie.


2) Nous nous sommes rencontrés lors de votre visite dans nos locaux Roarockit pour une formation de Formateur, comment avez-vous trouvé cette formation et qu’est-ce qui vous a motivé pour le faire
 ?

Depuis que nous travaillons à Serix, nous essayons de faire de notre classe le lieu que nous aurions aimé fréquenter lorsque nous étions jeunes. Régulièrement, nous partons des envies ou idées des élèves et parfois nous leur faisons des propositions. Travaillant en projet scolaire annuel, nous avons déjà produit: un film danimation, un CD de rap, un film documentaire, et divers tutoriels ainsi que dautres projets qui sont visibles sur notre blogue: www.classetproduction.com.

Fabriquer des skates est un rêve d’enfant pour nous deux. Il faut dire que lorsque nous étions élèves, nous nous faisions confisquer notre planche lorsquon venait à l’école avec. En fabriquer dans notre classe représentait aussi un moyen de prendre une petite revanche sur le système.

Cela fait donc un certain temps que cette idée nous trotte dans la tête, mais nous ne savions pas comment entreprendre cette démarche complexe.

L’année dernière, lors dune recherche internet, nous sommes tombés sur le site de Roarockit qui offre une formation à Bordeaux pour devenir formateur certifié et ainsi accompagner efficacement enfants ou adultes dans la réalisation de planches customisées. Après quelques démarches administratives, négociations avec notre direction, nous nous sommes envolés en direction de Bordeaux pour vous rencontrer. Après ces deux jours intensifs de formation, nous avons repris lavion avec des étoiles plein les yeux et la certitude que ce projet allait enfin se concrétiser. Cette formation a répondu aux nombreuses questions en suspens et nous avons pu suffisamment développer nos compétences pour nous projeter dans la fabrication de planches avec nos élèves.


3) Vous avez maintenant lancé la fabrication de skateboards dans votre école, pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet et en quoi consiste-t-il
 ?

À notre retour de Bordeaux, nous avons exposé aux six enfants de la classe ce que nous avions appris et quelles seraient les différentes étapes du processus de fabrication. Lenthousiasme des enfants, le soutien de notre direction qui nous a mis un espace à disposition, ainsi que le partenariat avec le skate shop SurfMachine nous ont convaincus de démarrer le projet. Nous avons donc commandé le matériel et les outils nécessaires à la fabrication de skateboard pour notre classe sur le site de Roarockit.

L’année dernière, nous avons ainsi pu offrir lopportunité à nos six élèves de réaliser le skateboard de leur rêve tout en travaillant leurs objectifs scolaires.

Nous avons également développé une mini-entreprise. Celle-ci nous a permis de réaliser quatre planches que nous avons vendues à des clients. Grâce au partenariat avec SurfMachine, une planche réalisée et vendue par CTSkateboarding offre la possibilité à un enfant de notre classe de fabriquer son skateboard gratuitement l’année scolaire suivante.

Si vous souhaitez commander une planche à CTSkateboarding et ainsi participer au projet des élèves, vous pouvez les contacter à l’adresse mail suivant :  classetproduction@gmail.com

4) Comment ce projet se déroule-t-il jusqu’à présent? Quelles résultats remarquez-vous ?

Ce projet se déroule à merveille et évolue au fil du temps. Nous avons obtenu dexcellents résultats et chaque enfant était très satisfait et fier davoir pu réaliser sa propre planche. Pour notre population d’élèves, atteindre un tel objectif contribue à restaurer leur estime personnelle qui se situe souvent au ras des pâquerettes lorsquils arrivent à la Fondation.

En effet, nos élèves ont souvent vécu des situations familiales très difficiles qui se répercutent souvent sur l’école. Il sensuit des décrochages, ruptures ou encore des problèmes de gestion de la violence. La perte de sens dans les apprentissages est aussi très courante, car l’école régulière ne peut pas toujours prendre en compte les besoins et intérêts de tous les élèves. Apprendre se résume alors souvent à faire des fiches, et le nombre de fiches réalisées serait censé mesurer les apprentissages réalisés. Pour nous, apprendre passe par l’intérêt, la motivation et le jeu pour chaque être humain et indépendamment de son âge…

 

La dynamique de la classe était excellente durant les ateliers de fabrication et lentraide entre les enfants était omniprésente et souvent indispensable (phase dencollage). Depuis le temps que nous travaillons en projet, nous avons également pu remarquer quil était beaucoup plus motivant pour les enfants de pouvoir mettre en lien apprentissages et mise en pratique. Par exemple, travailler la précision dun travail de géométrie sur fiche est nettement moins passionnant, étant donné qu’il ny pas dincidence si ce nest lappréciation du prof. Se montrer précis dans le traçage du template de sa future planche ou du moule qui servira à presser sa planche constitue un véritable enjeu sur la « ridabilité » de la planche. Avec ce projet skate, nous parvenons à aborder de nombreuses disciplines scolaires du plan d’études comme: le français au travers du blogue, les mathématiques avec la gestion de budgets ou les mesures, l’histoire des moyens de transports, etc.

Le fait davoir des commandes et délais stimule davantage le sens des responsabilités des élèves. Nous avons souvent remarqué que la gestion de la discipline n’était plus seulement verticale, mais favorisait l’autorégulation du groupe.


5) Quels sont vos projets futurs
 ?

Une nouvelle année scolaire vient de débuter et les enfants que nous accueillons cette année se réjouissent de poursuivre le développement de cette mini entreprise que nous avons nommé CTSkateboarding. Hormis les différentes commandes de planches que nous avons déjà reçues, nous allons élargir notre catalogue. Les enfants ont de nombreuses idées de produits dérivés réalisés avec les chutes des découpes de nos planches ou de planches récupérées pour en faire des raquettes de tennis de table, des fingerskates, des bagues ou encore des pendentifs, etc.

L’idée de shaper des skis et des snowboards nous titille de plus en plus


6) Des mots de la fin, dictons pré
férés ou remerciements à ajouter?

Nous remercions chaleureusement Roarockit à Bordeaux de nous avoir offert la possibilité de mener à bien ce projet aux niveaux logistiques et pédagogiques.

Sans la Fondation de Serix, les planches de nos rêves se résumeraient encore à quelques croquis sur papier. Grâce à SurfMachine à Bulle, qui nous soutient dune façon presque indécente pour le hardware et même plus encore, les enfants auraient uniquement un plateau dans les mains.

Nous tenons aussi à féliciter les enfants qui nous ont suivis dans nos délires de grands enfants qui refusent de grandir trop vite.

« Let the kids ride for free! »

 Suivez les aventures et projets de la Classe T sur leur blog: www.classetproduction.com
Participer à leur projet en achetant des planches fait main par leur soin : classetproduction@gmail.com

Shaper of the month : David Zuber

Shaper of the month : David Zuber

Today, we would like to introduce David Zuber, skater, designer and builder.

Photo by: Caroline Krajcir.

Following several email exchanges, David sent us some images and details of a school project he had been working on. His project intrigued us, so we wanted to find out more…

“I started Skateboarding when I was about 11 years old. Now I’m 27 and it is still a big part of my life.

Without realizing, skateboarding introduced me to the creative aspects of life like Illustration, photography, product design and gave me a kind of outside the box thinking on the way.

Of course, I have never been the best in school but finally I’ll start my studies in product design this month – thanks to skateboarding for all of this. “

1 – You recently built a very neat school project, can you tell us a bit about this ?

“This was a three and a half weeks project at the ZHDK in Zurich. The topic was up to us and we could work quite freely.

My mind is a mess and I usually jump from idea to idea and try to figured out a lot of different things in one project.

The Goal was to make a customizable nightstand but as always, the process is the destination.

I started with a LEGO grid went over child wood puzzles, created a body in cinema 4D that moves depending on what kind of object (Things usually found on your nightstand) is falling on to it so I can create depth out of a two-dimensional plate.

At the end I ended up cutting the Roarockit veneer by laser cutter and layering them up.

I tried to figure out a way to get loose of the two-dimensional surface and create a customizable mini table.” 

2 – You used Roarockit material to do so, how do you find it so far and how did it come into play with your project ?

“I realized if I want to go into depth, I need to have a material to push the depth even further. So Lucky I skate and know that skateboards are made out of thin and colorful veneer to gain even more depth.

Since my mind never stops, I had to do something with the leftovers and created an induction charge, a lamp and so on. For my this was the biggest satisfaction during the whole project.”

Working with the Roarokit material was very interesting it gives you a lot of opportunities and you even discover a lot more during the process. One of the more interesting methods was bending the wood to give it a new shape without using glue.”

3 – You also recycle old skateboards, when did you start this project and what does it involve ?

“The first project I ever made was around 2014. After this I teamed up with some one of our skate group who was interested to work together on the same topic.

The main point is to simply recycle old skateboards. After a long time, we figured out how we can build bigger plates to create tables and furniture.

We always try to push the material to the limit and use it differently. We now also create bowls and are working on some smaller goods to finally put it on our web shop that should come soon.

But still my favorite thing to do is figuring out things and make up crazy concepts in my mind.”

Caroline Krajcir Fotografie

4 – Any future projects in mind ?

“OOOh yes my mind and notebooks are full of them.

I just made a concept to use some more Roarokit material but we first have to finish a 2.8×1.1 meter Table haha.”

Instagram: @waerchi_nr8

5 – Any comment, special thanks or favorite saying you would like to add ?

“Boys and girls keep skating and remember to always leave the skateparks and spots clean from trash.

To the Roarokit team, keep making this great material and keep the community up.

@Solothurn, it is finally time to give us a skatepark!!!

A big THX to my Teammate I know it isn’t always easy to work with me.

THX to all my skate friends and supporters of our wärch-Nr.8

THX @ Caroline Krajcir Who took the pictures of our Workshop

And of course, THX to my family and my girlfriend who are always supporting my!”

Follow and see more of David’s work on his instagram page. 

Shaper of the month : Olivier Martinez

Shaper of the month : Olivier Martinez

  • Commençons par une présentation de notre “Shaper of the month”. D’où viens-tu ? Quel âge as-tu ? Que fais-tu dans la vie ? Tes passions ? N’hésite pas à donner les informations que tu souhaites pour te présenter.

Me présenter en quelques mots ? Je m’appelle Olivier, j’ai 26 ans, et je suis originaire de Rouen (Montmain plus exactement, mais c’est tellement petit que personne ne connait) ! Actuellement, je travaille sur Paris dans le domaine du digital, en tant qu’UX Designer. C’est en parallèle de mes études et de mon travail que j’ai construit mon projet artistique autour du dessin et des boards.

Je consacre également beaucoup de mon temps à mon autre passion qui est le sport, et plus particulièrement les sports de glisses (snowboard, bodyboard, longboard et roller). Je lis également beaucoup de comics.

  • Comment en es-tu arrivé à un projet autour du dessin et des boards ? Connais-tu ce savoir-faire depuis longtemps ? Avec qui as-tu appris ?

J’ai réalisé ma première board en 2015 ! J’étais encore à la fac à ce moment-là. C’était ma vieille board d’enfance qui trainait chez mes parents. Ma mère voulait s’en débarrasser car elle ne servait plus, et j’ai eu l’idée de la poncer et la customiser. J’ai toujours aimé dessiner et c’était l’occasion pour moi de changer de support ! J’ai la chance d’avoir un père bricoleur et une mère créative. La customisation de boards est un joli mixe des deux. J’ai ainsi pu avoir de bons conseils dès le début, et j’ai également beaucoup appris sur le tas. J’estime ne pas être trop maladroit avec mes mains, ça va ! Avec le temps, je suis devenu de plus en plus habile de mes mains.

  • Quel est ta relation avec le dessin ? Quelles techniques utilises-tu pour décorer tes planches ?

Je dessine vraiment depuis tout petit ! J’ai dû commencer quand j’étais au CP et je suis vraiment passé par tous les styles : cartoons, graph, réaliste, etc… Je me suis d’ailleurs lassé du dessin sur papier à un moment donné, et le custom m’a permis d’appréhender de nouveaux horizons. Je me suis ainsi dirigé vers le style comics que j’ai toujours aimé et admiré dans les bandes dessinées.

Pour résumer le processus, la première étape va être de remettre en état la board. Je pars de planche qui sont la plupart du temps très usées. Il y a donc un gros travail pour décaper et poncer la surface. L’objectif est d’arriver à obtenir une surface la plus propre possible, ce qui n’est d’ailleurs pas possible pour des boards trop abimées. Je vais ensuite réfléchir au motif que je vais dessiner dessus, et préparer l’ébauche au crayon (les trais principaux, afin d’avoir des repères). Je passe ensuite à la couleur, avec de l’acrylique pour les aplats quand il y en a, et au posca pour personnages/motifs. Une fois satisfait du rendu, je fixe le tout avec du vernis, en pot ou en spray en fonction du rendu attendu. J’aime tenter de nouvelles choses et pouvoir essayer de nouveaux produits.

Ce qui est vraiment important pour moi, c’est la netteté des couleurs et la précision des détails. C’est un peu ce qui caractérise mon style, avec des contours très marqués. Cela prend beaucoup de temps mais le résultat en vaut la peine !

  • En parlant de comics, quel est ton héro favori, ou celui que tu as le plus lu ?

Si je dois en citer un, ça serait Nova, un héro issu de l’univers Marvel. Ce n’est pas le plus connu des supers héros mais son histoire est vraiment cool ! Sans parler des dessins dans les ouvrages qui sont magnifiques. Je recommande !

  • As-tu un nom d’artiste ? Si oui, a-t-il une signification particulière ? Une histoire ? Si non, as-tu des idées pour ton futur?

Mon nom d’artiste est Zetoon, alias Zit. Il vient du surnom que m’a toujours donné mon père qui a grandi au Maroc, « Zitoune ». En arabe, c’est la traduction d’Olive, le surnom que tous mes amis me donnent. Zetoon est donc un mélange de « the toon », prononcer « zi toon », comprendre « un personnage de cartoon » en anglais et de « Zitoune ». Zit est simplement une abréviation que certains de mes proches aiment utiliser.

Par hasard à vrai dire. Je suis abonné à pas mal de pages orientées skate sur facebook, et l’une d’entre elle faisait une référence à Roarockit. J’ai jeté un œil à tout ça et j’ai adoré. Je me suis ensuite dit que ça serait sympa de partager mon travail et ma passion avec la communauté Roarockit.

  • Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Quels sont tes futurs projets ?

Je bosse sur pas mal de projets en même temps, et j’ai de quoi m’occuper pour minimum les cinq prochaines années ! Je travaille en ce moment sur une série de plusieurs boards, qui sont d’ailleurs bientôt finies. La conception de mon site internet, que je développe avec un ami, est aussi une grosse étape pour la suite de mes projets. En parallèle, j’ai des expositions en cours et à venir, notamment sur Paris et Amsterdam, donc pas mal de choses à préparer.

Mes principaux objectifs pour le moment sont de continuer à peaufiner mon style et ma technique, et de continuer à produire des planches qui me plaisent et qui me ressemblent. Mon but est de réaliser une collection de board à mon image. Je veux aussi continuer à être présent et échanger lors d’expositions et d’événements artistiques à l’international. Je prends des commandes sur mesure et certaines de mes planches sont à vendre mais ce n’est pas le cœur de mon activité.

  • Ou peux-t-on admirer ton travail ? Exposes-tu tes œuvres ?

Ma principale vitrine est Instagram, comme beaucoup d’artistes ! Le nom de mon compte est @Ze.toon, n’hésitez pas à y faire un tour et à vous abonner si cela vous plait ! Comme je l’ai dit un peu plus tôt, mon site internet va arriver, sur lequel on pourra voir mes réalisations, mais pas que. Il y aura beaucoup de contenu que sur ma page Instagram actuelle : il y aura des articles de blogs, des conseils, un shop en ligne et des fan zones.

J’expose assez régulièrement sur Paris, et mes boards sont actuellement au Bauby bar, bar pop culture à côté de Bastille. L’exposition dure deux mois, donc n’hésitez pas à y faire un tour ! Pour voir mes boards, mais pas que : le bar est vraiment super, la déco est juste extra et l’équipe est au top !

 

  • Un dernier commentaire ou une spéciale dédicace ? Vas-y c’est ton moment !

N’hésitez pas à suivre mon travail, il y a beaucoup de chose qui vont arriver !