Shaper of the month : Atelier BYE BYE

Shaper of the month : Atelier BYE BYE

1- Peux-tu te présenter ? Que fais-tu dans la vie ?

Ma passion tient en un mot “Fabriquer des trucs”

Fabriquer des skateboards, et t’apprendre à construire le tien.

Créer des enseignes en bois et en métal. Faire des Tshirts sérigraphiés pour une asso.

Démonter des trucs et des bidules pour les transformer. Imprimer et découper des stickers pour ton groupe de rock, j’aime faire absolument de tout!

J’ai commencé la construction comme décoratrice et accessoiriste pour le cinéma, et je me suis formée en parallèle sur des machines de fabrication numérique.  (découpe laser, impression 3D, CNC…)

Entrepreneuse et « makeuse » en montage de projets hybrides, culturels ou en lien avec l’économie sociale et solidaire. Mon parcours est axé sur la recherche de l’innovation et l’envie d’apprendre à faire sans craindre l’erreur ou la complexité.


2- Quand as-tu commencé et pourquoi ?

Créé en 2016, l’atelier Bye Bye est un atelier de fabrication numérique et artisanal.

Ses activités principales : fabrication de skateboards, découpe et gravure laser pour la signalétique et sérigraphie.

Le projet a débuté à l’Ile d’Yeu, puis est devenu mobile en organisant des stages de fabrication de skateboards à Nantes et à Paris.

J’ai commencé à fabriquer des skateboards sur mesure à la demande de certains de mes clients, et finalement, je me suis aperçue que beaucoup souhaitaient pouvoir fabriquer leur propre planche.

3- Explique-nous ton concept en quelques mots ?

L’atelier Bye Bye organise des stages de fabrication numérique : découpe laser, impression 3D, découpe vinyle, électronique et des ateliers d’initiations aux techniques artisanales : menuiserie, sérigraphie, métal…

En parallèle, je vends quelques modèles sur ma boutique en ligne et dans mon atelier à Nantes. J’aborde la fabrication de skateboards en misant sur la qualité et la longévité. L’accent est mis sur le choix des matériaux et sur la durabilité.

En chêne, en noyer, en bambou, en érable, elles ont chacune un petit quelque chose qui les rend uniques.

Je suis en train de développer une série de cruiser garantis à vie, en prenant en compte que le bois est une matière vivante.

Au lieu de le vernir, ce qui bloque la respiration de la matière, on peut aussi l’entretenir, comme on le ferait pour un beau meuble d’ébéniste qui se patine avec le temps. Je teste le processus d’entretien en ce moment, avant de mettre cette série en vente courant 2021.

4- Comment as-tu appris tout ce que tu enseignes ?

Je suis autodidacte dans toutes les techniques qui font aujourd’hui mon métier, j’ai plaisir à partager mes connaissances et permettre à chacun de fabriquer par soi-même à peu près tout et n’importe quoi.

Mon précédent métier dans le décor et la construction pour le cinéma m’a beaucoup appris dans toutes les techniques que j’utilise aujourd’hui.

Je fais aussi beaucoup d’échange de connaissances avec des amis ou des pros, souvent je leur apprends une autre technique en échange. On fait du troc de connaissances, quoi !

5- Quelle est ta meilleure réalisation ?

Aucune idée, je ne l’ai pas encore réalisée !

Si on parle skateboard, je pense que c’est l’association « skate with refugees » que je suis en train de créer avec des copains skateurs.

On part du principe que le skateboard est un vecteur d’intégration et permet de s’affranchir de la barrière culturelle. L’idée est de leur changer les idées en leur apprenant une technique pour la plupart inconnue et de leur permettre de rencontrer d’autres enfants qui partagent cette passion. Créer du lien entre eux, une amitié forte entre les jeunes sur la base d’un sport porteur de sens et de fraternité.

6- Comment Roarockit t’aide à la réalisation de tes projets ?

La technique Roarockit m’a permis de devenir mobile et de proposer des stages en dehors de mon atelier. La facilité de construction et la légèreté du matériel permettent de se déplacer facilement d’un lieu à l’autre pour proposer des ateliers de construction.

7- Quels sont tes projets futurs ?

En 2020, l’atelier déménage dans un lieu aussi improbable qu’atypique : une péniche en plein centre-ville de Nantes.

L’atelier sera partagé avec différents acteurs œuvrant autour des low-techs et de la fabrication avec la volonté de faire de la péniche un lieu de recherche et d’expérimentation.

LIEU COLLABORATIF

Espace de coworking et atelier partagé de fabrication numérique et artisanale axé sur les low-techs et la fabrication locale. Dans le jargon, on appelle ça “makerspace”

LIEU APPRENANT

L’atelier Bye Bye organise des stages de fabrication : skateboard, découpe laser, impression 3D, découpe vinyle, électronique et initiation aux techniques artisanales : menuiserie, sérigraphie, métal.

LIEU CULTUREL

L’atelier ouvre ses portes aux artisans locaux pour des expositions et des workshops, aux artistes pour des spectacles et des concerts à bord de la péniche le Sémaphore.

L’objectif ? Réfléchir et expérimenter sur notre façon de consommer, travailler, fabriquer, nous déplacer, nous cultiver dans le monde de demain.

8- Comment fait-on si on veut réserver un atelier ?

Vous pouvez directement cliquer sur les liens des photos pour y accéder.

Les ateliers peuvent être réservés sur mon site : www.atelierbyebye.fr et sur la plateforme We Can Doo : www.wecandoo.fr

9- Où pouvons-nous te retrouver ?

Site web : www.atelierbyebye.fr

Facebook : www.facebook.com/atelier.byebye

Instagram : www.instagram.com/atelier.byebye/

En vrai : sur la péniche Le Sémaphore, Quai de Malakoff à Nantes

10- Dernier mot de fin ?

J’ai souvent en stage des personnes qui débutent dans la fabrication et ont peur de faire des erreurs, j’aime bien leur répéter cette phrase :

“Souviens-toi que l’arche de Noé a été construite par un amateur et le Titanic par des professionnels.”

Shaper Of The Month : Yaxxine

Shaper Of The Month : Yaxxine

  • Commençons par une présentation de notre “Shaper of the month”. D’où viens-tu ? Quel âge as-tu ? Que fais-tu dans la vie ? Tes passions ?  

Je m’appelle Yassine Alioualla, je suis originaire du Maroc où j’ai grandi, étudié et travaillé jusqu’à l’âge de 27 ans. Je vis à Toulouse depuis 9 ans et je travaille en tant que professeur de graphisme 3D et artiste 3D pour les jeux vidéo et le cinéma d’animation. Passionné de glisse depuis tout jeune, mais depuis quelques années, je me suis consacré au Surfskate et au Surf. Je suis aussi créateur de contenu Instagram sous ne nom de Yaxxine. Et enfin, en 2019, j’ai créé la première marque française de deck spécialement conçus pour le surfskate, Flatdays Boards, grâce au Pro Kit de Roarockit.

  • Qu’est-ce que le surfskate ?

Le Surfskate est une discipline qui a été créé par des californiens durant les années 90, pour s’approcher au mieux des sensation du surf. Le surfskate est souvent connu par des trucks avant singuliers, qui ajoutent le plus souvent une articulation supplémentaire afin de libérer le mouvement de l’avant de la planche, tandis que l’arrière garde des trucks classiques plus rigides un peu comme des dérives.

  • Depuis combien de temps as-tu commencé le travail du bois ? Connais-tu ce savoir-faire depuis longtemps ?

Mon grand père est menuisier. Dès l’âge de 10 ans,mes parents me forçaient un peu à y aller pour apprendre un métier manuel. C’est un peu la tradition dans la famille. J’y passais donc une grande partie de mes vacances scolaires. Ayant pris goût au travail du bois, j’ai fini par rejoindre mes oncles qui sont ébénistes en ajoutant une dimension numérique à leur travail. Ce qui m’a permis de faire le lien entre le monde manuel du bois, et le monde de la création digitale.

Quel est ta relation avec le bois Canadien ? Est-ce une nouveauté pour toi de travailler  ce type de bois ?

Le bois canadien est un excellent matériaux pour faire des skateboards. Sa durabilité est exemplaire, et il est très facile à replanter. Ce qui en fait une ressource quasi inépuisable. C’est donc bon pour lécologie.

Comment as-tu choisi le nom “Flatdays Boards” ? A-t-il une signification particulière ? Une histoire ?

Le surfskate est un complément devenu indispensable au surf, c’est pour cette raison qu’on essaie de s’entraîner dès que possible, par exemple durant les flat days, littéralement en anglais : jours plats, le nom qu’on donne aux jours où il n’y a pas de vagues. Du coup, quand c’est un flat day, on sort sa Flatdays Board. “wink wink”.

  • Utilises-tu les technologies Roarockit ? Te sont-elles utiles au quotidien ?

J’utilise le Pro Kit qui me permet une liberté et une rapidité de création incommensurables. Le fait de pouvoir shaper son moule en moins d’une heure, et pouvoir le réutiliser des dizaines de fois est révolutionnaire. Cela dit, chaque moule réalisé a nécessité plusieurs semaines de conception.

Après plusieurs années de ride, et une collection conséquente de boards, j’ai commencé à rechercher des caractéristiques bien précises sur les planches. Malheureusement, il est quasi impossible de trouver tout ce qu’on recherche dans une planche d’usine. J’ai commencé à m’informer sur la création de moule en bois. Je me suis très vite rendu compte que ça demandait énormément de temps de conception et de réalisation, et aussi de place de stockage. Je suis tombé par hasard Sur les vidéo de Marcel et Nico, et ça a changé ma vie.

  • Tu es également professeur en 3D et design. As-tu utilisé ton savoir faire/logiciels pour t’aider à créer ta board custom ?

Avant de commencer directement à shaper, j’ai passé plusieurs semaines à développer mon premier shape. Tout d’abord en 2D, sur Illustrator, puis en 3D sur 3D Studio Max (un logiciel de création en 3 dimensions). Cela m’a permis de faire un nombre important d’itérations, avant de bloquer un shape de base. L’intérêt est de visualiser dans un espace virtuel, le shape et ses caractéristiques : Wheelbase, concave, kick, nose, wheel wells etc.

Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Quels sont tes futurs projets ?

Pour l’instant, j’ai quelques commandes en cours de certains passionnés de surfskate. Plus tard, mon objectif est d’aider à démocratiser la discipline encore méconnue, malgré une popularité de plus en plus importante.

  • Un dernier commentaire ou une spéciale dédicace ? Vas-y c’est ton moment !

Je voudrais remercier ma femme qui me soutient depuis le début de l’aventure. En tant que créateur de contenu instagram, avoir une aussi talentueuse photographe sous la main et une bénédiction.

Shaper of the Month : MojoBoxGuitars

Shaper of the Month : MojoBoxGuitars

Nous continuons notre tour du monde incroyable des Shaper Roarockit. Et comme vous le savez, nos kits ne servent pas qu’à fabriquer des skate. Alors après avoir découvert Aled sur notre page instagram , fabricant de stylos avec nos chutes de matières premières, c’est au tour de MojoBoxGuitars alias Pierre Marc Martelli qui utilise la technologie Roarockit pour fabriquer des guitares absolument sublimes. Nous vous souhaitons une belle découverte 🙂

 

Commençons par une présentation de notre “Shaper of the month”. D’où viens-tu ? Quel âge as-tu ? Que fais-tu dans la vie ? Tes passions ?

J’ai 56 ans. Je suis méditerranéen et mes racines sont ici, même si j’ai passé mon enfance en région parisienne. La lutherie est ma seconde vie professionnelle, car j’ai travaillé pendant une trentaine d’années dans le Design graphique et l’illustration. J’ai commencé par bricoler mes propres guitares, puis celles des copains, puis j’ai construit une Archtop Jazz – un peu le summum de la lutherie guitare : une révélation ! J’étais complètement envoûté : je ne pensais plus qu’à ça, au bois, au son, aux formes… Ça ne m’a jamais quitté, je m’endors en pensant Guitare et j’y pense toute la journée ! J’ai réalisé un rêve, avec le sentiment que tout ce que j’ai fait précédemment n’était que le préambule d’aujourd’hui. Bref, c’est le pied…

Depuis combien de temps as-tu commencé le travail du bois ? Connais-tu ce savoir-faire depuis longtemps ?

Je ne connaissais quasiment rien au bois avant de me passionner pour la lutherie, mais c’est une matière avec laquelle j’ai été instantanément en connexion. Travailler le bois ne m’a jamais semblé compliqué – même s’il faut savoir apprivoiser certaines essences. Maintenant, il m’arrive fréquemment de regarder un arbre ou un meuble en y voyant les guitares qu’il contient ! Et j’ai plaisir à retrouver certains arbres comme on retrouve de vieux copains.

Comment en es-tu arrivé à fabriquer des guitares ?

Pour être luthier, il faut à mon avis trois qualités : aimer la musique, aimer le bois et aimer les musiciens. C’était mon cas. La lutherie m’a aussi enseigné quelques vertus comme la patience, l’écoute (du client guitariste) ou encore l’humilité face aux inévitables erreurs, car je ne connais pas d’artisan qui n’en fait pas, il y a tellement de compétences à maîtriser. Construire des instruments est complexe, incertain, parfois frustrant. Mais la plupart du temps, c’est puissamment gratifiant ! Aujourd’hui, je ne vois vraiment pas ce que pourrais faire d’autre…

 

 

Quel sorte de bois utilises-tu pour fabriquer tes guitares ?

On distingue les bois de la lutherie acoustique et ceux de la lutherie électrique. Mais ils ont en commun d’être des bois de « raisonnance » : Les épicéas, Red Cedar, palissandre, acajou, ébène sont des bois traditionnellement utilisés dans la lutherie acoustique. Le frêne, le tilleul, le noyer, l’érable sont davantage choisis pour les électriques, car il faut combiner leurs qualités acoustiques et mécaniques. Mais je cherche sans cesse de nouvelles essences à essayer… Ou d’autres matériaux.

Comment as-tu choisi le nom “MojoBoxGuitars” ? A-t-il une signification particulière ? Une histoire ? 

Ahh, bonne question ! Le Mojo est une qualité et… Un truc intraduisible ! Le Mojo est au musicien ce que le Groove ou le Swing sont à la musique : une énergie, un feeling qu’il FAUT avoir sinon c’est pas la peine ! Comme je suis un grand fan de Blues, il était certain qu’il me fallait du Mojo… La Box, c’est le nom que JB Lenoir – un immense Bluesman – donnait à sa guitare (écoutez I Feel So Good). Un jour j’ai fait un + un et j’ai trouvé Mojo Box Guitars, des « boîtes à Mojo » : l’objectif de toutes mes grattes !

 

 

Utilises-tu les technologies Roarockit ? Te sont-elles utiles au quotidien ?

J’utilise un kit Thin Air Press TAP 26 et je peux dire sans exagérer que ça change ma vie ! Les collages, en lutherie, sont souvent précis, d’accès complexes, sur des formes compliquée. On doit coller des pièces fragiles (les barrages, par exemple) sur d’autres pièces délicates : coller sous vide permet d’optimiser les pressions à exercer tout en gérant des galbes et des épaisseurs différentes. Idem pour le collage de plaquages de bois sur des formes torturées, par exemple.

Tout ça avec une poche sous vide une simple pompe manuelle : je tire mon chapeau aux concepteurs et je leur dis : merci les gars !

 

Comment as-tu découvert Roarockit ?

En cherchant sur Internet ce type d’équipement, généralement beaucoup plus lourd et cher…

Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Quels sont tes futurs projets ?

J’ai toujours au moins une guitare en chantier, en ce moment une solidbody avec des essences inhabituelles (du Polownia et du Tamarin, entre autres). J’ai également mis au point un modèle acoustique Cross-over à cordes nylon dont la particularité est d’être proposé à un tarif compressé, sous une barre symbolique de 2 000 €, ce qui est peu pour une guitare d’artisan fabriquée comme ses grandes sœurs qui coûtent au moins le double… Cette approche, très militante, qui vise à « démocratiser » la lutherie artisanale me tient beaucoup à cœur.

Au titre des projets, il y a aussi la volonté d’introduire le plus possible des essences de bois locaux comme alternative aux essences tropicales qui deviennent chères et compliquées à utiliser du fait d’une législation très restrictive. Une approche partagée par de nombreux luthiers Français.

Ou peut-on te trouver ? (physiquement si as une boutique ou tous les réseaux web)

Mon atelier est situé dans le centre de Marseille, 27 boulevard de la Corderie, à deux pas du Vieux Port. J’y accueille les guitaristes avec plaisir, également pour les travaux courants de réparation ou de restauration. Je dispose également d’une boutique Reverb, d’un compte instagram et d’une page Pro Facebook. Un site Web est en chantier… Depuis 2 ans ! Ouais, je sais…

Un dernier commentaire ou une spéciale dédicace ? Vas-y c’est ton moment

Eh bien, même si c’est pas trop mon genre, je vais faire une spéciale dédicace à… Moi-même ! Pour avoir eu le cran de quitter, à plus de 50 balais, un job où je gagnais bien ma vie et de tout investir dans une passion qui est devenue mon métier. Avec les incertitudes et les doutes, les cahots financiers, les heures passées sans compter à l’établi, souvent 7 jours sur 7. Pour avoir acquis ces compétences seule, en me relevant tant de fois après m’être cassé la gueule. Pour tout ça, et pour plein d’autres raisons – je dis : bien joué, mec ! ;=)