Shaper of the month :  Rabbit Custom

Shaper of the month : Rabbit Custom

Ce mois-ci on vous présente Nicolas, un artisan créateur que nous avons rencontré à Roarockit lors d’un stage de fabrication de skate. C’est avec grand plaisir que nous partageons avec vous aujourd’hui l’évolution et la réussite de son projet.

Salut Nicolas,

1- Peux-tu nous faire une petite présentation de toi.

D’où tu viens, quel âge tu as et que fais-tu dans la vie.. ?


Je me présente donc : 

Nicolas PIERRET, j’ai 42 ans et je suis Artisan créateur Landais en déco et ameublement. Dans une démarche éco-responsable et durable par le recyclage des skateboards et bois palette.


2- Qu’est-ce qui t’a poussé à faire ce métier ?

Avant tout skateur passionné et pratiquant de plusieurs sports de glisse (Snow, Surf, Wakeboard).

J’ai eu full de vie avant d’en arriver où j’en suis aujourd’hui.

Mais rien à voir avec le travail de l’artisanat du bois. 

Plombier, chauffagiste de métier avec un BTS commerce.

J’ai progressé dans diverses entreprises dans le milieu du bâtiment et marketing digital comme commercial. 

Un apprentissage bien utile aujourd’hui dans le maniement des outils et mon côté commerçant à l’écoute de mes clients.

J’ai toujours bricolé mes vieux skates depuis gamin. Et quand un pote passait à la maison et qu’il trouvait ça cool. Bien souvent, il repartait avec.

Et un jour, tu te réveilles, t’as 40 ans et tu te demandes ce que tu as “VRAIMENT” envie de faire pour au moins les 30 prochaines années, en accord avec tes valeurs humaines pour aider les gens et tes principes écologiques pour faire bouger encore plus les choses sur la préservation de notre belle planète.


En clair :

“T’en as pas marre d’avoir la même déco que ton voisin ou meuble qui a fait 4 fois le tour de la planète avant d’arriver dans ton salon? ” Ahaha..!

Le RABBIT CUSTOM DESIGN c’est ça:


Une déco unique ou meuble personnalisé/personnalisable par le recyclage des vieilles planches de skate et bois palette. Tout en favorisant le circuit court. Œuvrant pour le bien-être chez soi et la protection du littoral. Mais également pour les espèces marines par la sensibilisation du public sur les principes écologiques.


3- Quand as-tu débuté ce projet?

De l’idée papier à l’ouverture, il s’est bien passé 8 mois avec tout ce que cela inclus, formations, études de marché et création du logo.

J’ai démarré ma nouvelle vie bien remplie d’artisan officiellement en Juillet 2019.


4- Pourquoi utiliser le nom de rabbit custom?

En toute simplicité, c’est un petit surnom affectif que j’ai depuis petit que m’a donné ma mère. Du coup, je trouvais le petit clin d’œil sympathique et puis de toute façon, tout le monde m’appelle “Lapin” maintenant.! XD



5- Où pouvons-nous te trouver? (marché, expo, site, insta…..)

On peut retrouver une petite partie de mes créations en magasin où je dédie plus d’ameublement que de la déco. Du type, desserte, banc, tabouret, des pièces uniques en luminaire, grand tableau décoratif rétro éclairé, au sein d’un collectif de créateurs à “Hors Saison Créateurs d’ici” un concept store basé sur le principe des boutiques éphémères jusqu’à fin février 2021.

Adresse:  165 rue des Rémouleurs à Soorts-Hossegor dans la Zone Artisanale Pédebert .



Vous pouvez aussi entrer en contact avec le Lapin pour un projet Custom personnalisé que l’on soit particulier ou pour les entreprises.

Vous pouvez lui demander un devis gratuit.


Voici les liens direct vers ses réseaux sociaux et son site internet :


6- Quelles sont tes inspirations pour créer tous ces objets?

Mes inspirations sont généralement déclenchées quand je regarde la forme des skates, l’état dans lesquels ils arrivent et l’histoire qu’ils peuvent raconter.

Mais également les différentes couleurs des ply sous les grippes qui se révèlent après plusieurs ponçages pour faire ressortir le veinage du bois et les petites particularités typiques du bois d’érable canadien.

Mais aussi au cours de discussions avec des amis ou clients qui me font part de ce qu’ils aimeraient bien voir chez eux ou en boutique de déco.

Qui à leurs goûts (et au mien d’ailleurs aussi) est trop similaire d’une boutique à une autre et que l’on peut retrouver donc chez n’importe qui ne justifiant pas forcément le prix en rapport avec la qualité.

Et non des moindres au travers de film de Science Fiction et Manga. Où tout est permis et laisse s’exprimer l’imaginaire de chacun.


7) Comment roarockit t’aide pour le procédé de tes créations ? (presse, bois, colles, pompes…).

Qu’est-ce que tu utilises pour fabriquer un objet (matériaux et équipement par exemple…)

Avant même de commencer mon activité, j’ai voulu apprendre ce qu’était le skate, sa composition, son mode de fabrication, en fabriquant moi-même ma propre planche. Pour pouvoir par la suite savoir comment j’allais travailler la matière et donner un rendu haut de gamme avec une vieille planche destiné à partir à la déchetterie. 

Comme je travaille dans un atelier assez réduit. J’ai trouvé très innovant, propre et simple la manipulation et le stockage du système de presse sous vide de Roarockit.



-En général, je recycle des vieilles planches de skate pour réaliser mes créations ou projets Custom. Je ne suis pas voué à les fabriquer, d’autre le font bien mieux que moi. Mais il m’arrive assez souvent que l’on me demande des coloris, courbes spéciales, de la marqueterie pour un projet custom personnalisé grands formats type table basse ou table à manger.

Où il me faut créer l’assemblage complet, auquel je rajoute le bois palette pour augmenter les surfaces de matières souhaitées au projet.



Une fois encore la qualité des plaquages et le large choix des coloris que m’offre Roarockit me permettent de pouvoir répondre en grande partie aux attentes et à la satisfaction de mes clients.

8- Quels sont tes projets futurs? ( des idées de créations pour noël par exemple?)

Les projets sont multiples et sans fin Ahaha !

Dans l’immédiat et au regard de ce que l’on vit en ce moment malheureusement, de pouvoir continuer ma passion, mon métier, multiplier les endroits où l’on pourra retrouver mes créations en série courte, en favorisant une distribution physique et local (maximum Nouvelle Aquitaine), de pouvoir transmettre cette passion à d’autres et former beaucoup de petit lapin Custom, réaliser des projets custom complètement fou, pouvoir de manière vraiment significative, aider les organismes écologiques locaux à continuer d’œuvrer pour le bien commun en préservant nos espaces et nos espèces.

Pour les créations à venir :


Des projets custom personnalisé, des tables à manger bois palettes/skate. Une petite série de cadre déco, veilleuse pour enfant en composition bois palette/ skate. Mais aussi des luminaires Ultra design grand format qui vont me pousser à sortir de ma zone de confort.

9- Un petit mot de fin ?

Ceux qui me connaissent savent au combien, j’aime les gens, alors un grand merci non pas à moi, mais à vous d’être comme vous êtes, d’être curieux, créatif et attentif à ce qui vous entourent. 

Et tout particulièrement un grand merci à ma petite mère sans qui je n’aurai pas d’atelier. Ahah.!


Shaper of the month : Antoine Huber

Shaper of the month : Antoine Huber

Salut Antoine, 


1- Peux-tu nous faire une petite présentation de toi, d’où tu viens, quel âge tu as, où tu habites.. ?

Je m’appelle Antoine , je suis un jeune skateur de 16 ans de Gex , une petite ville française près de Genève . Je suis passionné de skate et de bricolage , l’association logique a été de fabriquer des planches de skate dans mon garage.



2- Tu as lancé ta propre marque de planches fait main, quand as-tu commencé ce projet et pourquoi ? 

J’ai lancé ce projet fin août 2019 , après la fabrication d’une première board pendant l’été . J’ai tout de suite adoré faire ça et je me suis décidé après avoir tester ma 1ere board . J’ai donc créer un compte Instagram @rippersskateboards qui comptabilise aujourd’hui 459 abonnés . Vous pouvez bien sûr vous y abonner , je poste une fois par semaine minimum ! 


3- Quelles sont les spécificités de tes planches ?

Mes boards sont toutes faites de 7 plis d’érable canadien croisés pour leur garantir une solidité satisfaisante . Je fais toutes les tailles de street en dessous de 8,6 pouces .

Chaque planche est signée à la main , sur le dessus , de la date de fabrication et du numéro de série . Certaines de mes planches sont de couleurs , d’autres sont nudes ou personnalisées par les acheteurs au Poska . Evidement , mes planches ne sont pas des pros models et sont imparfaites . Cependant , je trouve que chaque planche est mieux réussie que celle qui l’a précédée . 


4- Utilises-tu les technologies Roarockit ? Te sont-elles utiles au quotidien ?

J’utilise la Thin Air Press de Roarockit pour presser les plis . Cette presse est géniale , elle allie simplicité et efficacité . Je n’ai quasiment jamais eu de problème , excepté une déchirure que j’ai pu facilement réparé . Les matières premières , l’érable canadien et la colle sont eux aussi achetés sur le site de Roarockit .


6- Quelles types de finitions fais-tu sur les planches ?

Chaque planche RIPPERS est vernie avec du vernis à bois d’extérieur par dessus plusieurs types de finition :

-Nude , pour les minimalistes ou les artistes 

-Marquée du logo RIPPERS

-De couleur

Le vernis protège la board de l’eau et de la poussière , cependant comme toutes les boards , les slides laisseront des marques . Mais pour moi ces marques sont importantes , elles montrent que vous skatez vraiment .


7- As-tu une type de planche préféré et pourquoi ?

Je roule quasiment qu’avec des boards de street entre 8,25 et 8,5 car je trouve ces boards extrèment stables , solides et agréable à skater . C’est aussi le meilleur type de planche pour le bowl .


8- Des futurs projets, types de planches en vues ?

Mon projet actuel est de développer RIPPPERS en posant une partie des boards dans les skateshops alentours en dépôt-vente . Vous pouvez d’ailleurs m’y aider en vous abonnant à mon compte Instagram cité plus haut . 

Je vais bientôt lancer des planches old-schools , et une nouvelle taille de cruiser . Restez connectés !


9- Des remerciements, dédicaces, dictons préférés ?

GO HARD OR GO HOME

Instagram: Rippersskateboards et Roarockit Skateboard Europe

Romain Hurdequint : L’art du Skate

Romain Hurdequint : L’art du Skate

Arriver à associer l’art avec le monde du skate ? Pas l’art de poser des tricks dans des bowls, dans la rue ou dans des contests mais bel et bien l’Art avec un grand A. 

Romain Hurdequint lors de son expo SkateStation

Cette question, Romain Hurdequint commence à y répondre depuis peu mais ce n’est pas arrivé par hasard. Une idée, une passion, une réflexion l’ont mené jusqu’à cette finalité qui est aujourd’hui logique : Non les artistes ne peignent pas que sur toile, les sculpteurs ne sculptent pas que de la pierre, et les skaters ne se font pas connaître que sur le bitume.

L’amour de la planche a submergé Romain dès son plus jeune âge mais c’est depuis 5 ans qu’il travaille à rendre son imaginaire bien réel. Graphiste et WebDesigner de talent, son premier projet a été de créer un Tumblr : The Daily Board. Un blog où il poste 2 planches par jour… Pendant 4 ans ! ! Ce n’est pas moins de 3000 boards qu’il publie mais attention, ce ne sont pas des boards prises au hasard au détour d’un skatepark pour un simple grip ou un custom stylé. Non, nous sommes déjà à la recherche d’artistes utilisant le skate comme support artistique, comme une toile que l’on peint. C’est donc dans cette idée que son esprit progresse et que la réflexion commence à se dessiner.

Evolutuion du book (première vs dernière couverture)

Alors, une question se pose, pourquoi ne pas en faire un livre ? Et oui le sport c’est surtout des exploits, des photos, des vidéos afin d’avoir une trace visuelle de l’effort. Il manque quelque chose au Skate Art. Imaginez le 900 de Tony Hawk mais juste raconté par écrit, la grosse Bertha de Candide Thovex lu seulement dans un journal intime. Sans photo, sans image, sans vidéo, comment faire ressentir la pression, la puissance et la beauté de l’instant. Romain a eu la bonne idée d’allier l’écriture à l’illustration. L’histoire du réveil des artistes utilisant le skate comme exutoire.

Bien sûr, c’est un travail de titan qui l’attend : travailler les prototypes, trouver une maison d’édition, contacter des artistes du monde entier et obtenir les droits d’utilisation des œuvres. Tout cela ne se fait pas en un jour. Mais laissons un peu la parole au principal intéressé :

Romain, peux-tu nous expliquer comment on rédige un livre illustré comme celui-là ? Par où commence-t-on au vu du grand nombre d’œuvres que tu as référencées ?

Avec beaucoup de sueur et d’obstination ! C’est marrant parce que je me suis lancé dans ce projet tête baissée, sans me dire que ça irait aussi loin. A la base, je voulais créer un e-book de 100 oeuvres à base de skate que j’avais chiné sur Internet et qui m’avaient mis une vraie claque. 

Extrait SkateArt #1

Très vite, un ami qui dirige une agence de communication (coucou Cyril sama) a été bluffé par ma maquette et m’a proposé d’imprimer une dizaine de prototypes papier du livre pour voir. Le rendu était cool, bien qu’à des années lumières du livre Skate Art qui existe aujourd’hui. 

En regardant pour le commercialiser et le distribuer, on s’est rendu compte que ça allait vraiment être très compliqué. J’ai alors contacté 7 maisons d’éditions, 2 m’ont proposé un rendez-vous et ça a vraiment matché avec une. 

A partir de là, nous sommes partis dans un processus de création de 2 ans. 

Extrait SkateArt #2

Le livre a été complètement remanié, du concept, à la maquette en passant par tout le contenu même du livre. L’objectif était de faire une bible de tout ce qui avait été fait en terme d’illustration, de peinture, de gravure ou de sculpture à partir d’un ou plusieurs skateboards. En fait, créer une sorte de panorama de toute la créativité autour de ce support.

J’aurai voulu en montrer toujours plus, surtout que des planches incroyables sont créées tous les jours, mais l’éditeur a voulu limiter le livre à 300 pages (le livre fait au final 320 pages, j’ai réussi à en gratter un peu plus, ahah).

Vous l’aurez compris, le projet de Romain est un énorme mix entre purs passionnés de skate et ceux qui se sont appropriés les différents supports artistiques.

Mais Romain ne s’arrête pas là. Des tas de projets en tête, la recherche des artistes et de leurs œuvres l’ont encore plus imprégnés de cette nouvelle définition du Skate Art. Il se lance alors dans l’organisation d’expositions autour des boards d’artistes. Après avoir vu et décrit toutes ses œuvres, vient enfin le moment de les toucher, de les voir en vrai mais surtout de les faire découvrir aux visiteurs. C’est effectivement un vrai plaisir pour Romain de faire découvrir ce milieu à tous.

 Après avoir fait le premier pas en faisant découvrir le Skate Art par le biais d’un livre, l’aboutissement n’était-il pas de voir les œuvres en vrai ?

Projection Mapping de Boards à Lyon

Je n’osais même pas en rêver pour être franc… et ça s’est fait vraiment naturellement.

Au lancement du livre, les Editions Cercle d’Art et moi avons chacun créé un évènement dans nos villes respectives. De leur côté, ils ont préparé une vente aux enchères au profit de Skateistan à Paris. De mon côté, j’ai organisé un vernissage où toutes les planches du livre ont été mappé (le fait de projeter de la lumière, de l’image ou des vidéos sur des volumes) sur une installation de 34 skate à Lyon (big up à Louis Clément pour le mapping).

European Custom Board Show #2 à Bordeaux

La programmatrice artistique de Superposition m’a proposé d’organiser une exposition dans leur galerie et c’était parti 🙂

C’est clairement un aboutissement ! Pour travailler dans le digital et avoir toujours fait The Daily Board dans mon coin, le fait d’avoir un objet physique comme un livre était déjà fou. Aller jusqu’à organiser des expositions et pouvoir partager ça avec un public de curieux ou de passionnés, c’est extraordinaire !

European Custom Board Show #2 à Bordeaux

Nous pouvons être fiers d’avoir organisé en collaboration avec Darwin Bordeaux, Chalk Custom Board et Roarockit Skateboard Europe une exposition d’art sur skate qui s’est déroulé pendant 1 mois à Bordeaux : The European Custom Show #2 rassemblant près de 70 artistes venant de toute l’Europe et 250 boards custom. Pour cette exposition, Romain s’est illustré en y apportant une nouvelle touche artistique : le tatouage de board.

Peux-tu nous éclairer sur ton projet d’allier le monde du tatouage et le Skate Art ?

La première exposition que j’ai co-organisé est la Skate Station 001 l Skate collector

Expo Skate Station 001

L’idée était de mettre en avant une sélection de planches modernes et vintage, issues de ma propre collection et de celle du collectionneur Dimitri Jourdan. La galerie d’exposition Sitio par Superposition, avec qui nous avons collaboré, nous a confié un mur de la galerie pendant deux semaines et ça a été un franc succès !

Après cela, l’équipe de Superposition m’a proposé de faire une nouvelle exposition dans les 230m² de la galerie. Toujours dans le thème du Skate Art mais avec quelque chose de nouveau.

En retombant sur le travail du tatoueur Pierre Bonzon sur deux skateboards, je me suis dit que c’était la bonne formule : faire encrer un diptyque de planches de skate par des tatoueurs. Nous avons donc donné deux skateboards à 17 artistes-tatoueurs lyonnais. Et en creusant, j’ai vu que ça avait beaucoup de sens !

European Custom Board Show #2

Ce sont deux cultures subversives, issues de la culture punk, très proche qui se rencontre au début des années 80. A cette période, la légende du skate Jay Adams se fait tatouer à 19 ans le logo ‘Thrasher’, à une période où le nom de ce magazine était tout sauf mainstream. D’anciens pro-skateurs des années 80 sont aussi devenus de grands tatoueurs comme Adam McNatt ou Eric Dressen. D’ailleurs, de nos jours, il est courant de croiser des skateboards accrochés aux murs dans les salons de tatouage.

Paul Daubié : portrait des tatoueurs

C’est donc pour rendre hommage à cette ‘bromance’ que nous avons voulu faire cette expo. Et pour aller plus loin, nous avons demandé au photographe Paul Daubié de réaliser des portraits à l’argentique de chaque tatoueur pour accompagner les boards.

Et l’on peut dire que ce fut une belle réussite : 500 visiteurs sont venus voir l’exposition en deux semaines, la presse a pas mal communiqué sur l’évènement et nous avons eu que des retours positifs !

Parce que Romain n’en a jamais assez, il a lancé un autre projet : TigerClaw Supplies. Après avoir trouvé les boards, organisé les expositions et amené les artistes, il fallait bien accrocher les boards quelque part de la meilleure des façons. Et quoi de mieux qu’une attache complètement invisible afin de donner un effet d’apesanteur aux boards exposés ? Romain l’a fait !

Comment t’es venu cette idée et avec qui l’as-tu concrétisé ? 

Fixation TigerClaw Supply

Alors que je commençais à bricoler des fixations murales de skate pour chez moi, Keflione, du studio créatif RoyalClub Shanghai (avec qui j’avais déjà collaboré pour la série de planches Polar Totem, réalisée pour la sortie du livre) m’a dit qu’il galérait à installer ses planches chez lui. Il a passé plusieurs semaines à réfléchir au problème avant de me montrer une esquisse de la fixation murale idéale : en métal donc solide, blanche pour être discrète, un design simple et des vis transparentes pour ne pas voir la planche une fois installée.

C’est comme ça que nous avons lancé Tigerclaw Supplies : une marque de produits dédiés à l’univers du skate. Nous avons commencé par créer ces fixations de skate, puis une gamme de skateboards non-vernis pour permettre aux artistes de créer leurs oeuvres facilement. Pour finir, nous sommes en train de développer une première collection capsule de vêtements.

Vous l’aurez compris, Romain n’est pas un simple fervent passionné du Skate et de l’univers Skate Art, ce concept qu’il démocratise par l’intermédiaire d’actions marquantes dans l’air du temps. Le skate ayant toujours été connu par des vidéos amateurs, des couvertures de magazines et de l’image street, pousser son évolution jusqu’à l’ouverture sur l’art est un défi que Romain gravit avec dextérité dans ses nombreux projets. Nous ne pouvons que lui souhaiter de continuer et le soutenir en suivant son travail sur ses différents réseaux : “Romain behance The Daily Board” “Romain Instagram” “lien boutique SkateArt”. Son livre “SkateArt” est disponible sur notre site internet en cliquant ici : Roarockit Skateboard Europe Skate Art by Romain Hurdequint

Le mot de la fin pour Romain :

Merci beaucoup Roarockit Skateboard Europe pour cet échange et longue vie à l’art sur skate (qui n’en est qu’à ses débuts, j’en suis sûr !)

Shaper Of The Month : Yaxxine

Shaper Of The Month : Yaxxine

  • Commençons par une présentation de notre “Shaper of the month”. D’où viens-tu ? Quel âge as-tu ? Que fais-tu dans la vie ? Tes passions ?  

Je m’appelle Yassine Alioualla, je suis originaire du Maroc où j’ai grandi, étudié et travaillé jusqu’à l’âge de 27 ans. Je vis à Toulouse depuis 9 ans et je travaille en tant que professeur de graphisme 3D et artiste 3D pour les jeux vidéo et le cinéma d’animation. Passionné de glisse depuis tout jeune, mais depuis quelques années, je me suis consacré au Surfskate et au Surf. Je suis aussi créateur de contenu Instagram sous ne nom de Yaxxine. Et enfin, en 2019, j’ai créé la première marque française de deck spécialement conçus pour le surfskate, Flatdays Boards, grâce au Pro Kit de Roarockit.

  • Qu’est-ce que le surfskate ?

Le Surfskate est une discipline qui a été créé par des californiens durant les années 90, pour s’approcher au mieux des sensation du surf. Le surfskate est souvent connu par des trucks avant singuliers, qui ajoutent le plus souvent une articulation supplémentaire afin de libérer le mouvement de l’avant de la planche, tandis que l’arrière garde des trucks classiques plus rigides un peu comme des dérives.

  • Depuis combien de temps as-tu commencé le travail du bois ? Connais-tu ce savoir-faire depuis longtemps ?

Mon grand père est menuisier. Dès l’âge de 10 ans,mes parents me forçaient un peu à y aller pour apprendre un métier manuel. C’est un peu la tradition dans la famille. J’y passais donc une grande partie de mes vacances scolaires. Ayant pris goût au travail du bois, j’ai fini par rejoindre mes oncles qui sont ébénistes en ajoutant une dimension numérique à leur travail. Ce qui m’a permis de faire le lien entre le monde manuel du bois, et le monde de la création digitale.

Quel est ta relation avec le bois Canadien ? Est-ce une nouveauté pour toi de travailler  ce type de bois ?

Le bois canadien est un excellent matériaux pour faire des skateboards. Sa durabilité est exemplaire, et il est très facile à replanter. Ce qui en fait une ressource quasi inépuisable. C’est donc bon pour lécologie.

Comment as-tu choisi le nom “Flatdays Boards” ? A-t-il une signification particulière ? Une histoire ?

Le surfskate est un complément devenu indispensable au surf, c’est pour cette raison qu’on essaie de s’entraîner dès que possible, par exemple durant les flat days, littéralement en anglais : jours plats, le nom qu’on donne aux jours où il n’y a pas de vagues. Du coup, quand c’est un flat day, on sort sa Flatdays Board. “wink wink”.

  • Utilises-tu les technologies Roarockit ? Te sont-elles utiles au quotidien ?

J’utilise le Pro Kit qui me permet une liberté et une rapidité de création incommensurables. Le fait de pouvoir shaper son moule en moins d’une heure, et pouvoir le réutiliser des dizaines de fois est révolutionnaire. Cela dit, chaque moule réalisé a nécessité plusieurs semaines de conception.

Après plusieurs années de ride, et une collection conséquente de boards, j’ai commencé à rechercher des caractéristiques bien précises sur les planches. Malheureusement, il est quasi impossible de trouver tout ce qu’on recherche dans une planche d’usine. J’ai commencé à m’informer sur la création de moule en bois. Je me suis très vite rendu compte que ça demandait énormément de temps de conception et de réalisation, et aussi de place de stockage. Je suis tombé par hasard Sur les vidéo de Marcel et Nico, et ça a changé ma vie.

  • Tu es également professeur en 3D et design. As-tu utilisé ton savoir faire/logiciels pour t’aider à créer ta board custom ?

Avant de commencer directement à shaper, j’ai passé plusieurs semaines à développer mon premier shape. Tout d’abord en 2D, sur Illustrator, puis en 3D sur 3D Studio Max (un logiciel de création en 3 dimensions). Cela m’a permis de faire un nombre important d’itérations, avant de bloquer un shape de base. L’intérêt est de visualiser dans un espace virtuel, le shape et ses caractéristiques : Wheelbase, concave, kick, nose, wheel wells etc.

Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Quels sont tes futurs projets ?

Pour l’instant, j’ai quelques commandes en cours de certains passionnés de surfskate. Plus tard, mon objectif est d’aider à démocratiser la discipline encore méconnue, malgré une popularité de plus en plus importante.

  • Un dernier commentaire ou une spéciale dédicace ? Vas-y c’est ton moment !

Je voudrais remercier ma femme qui me soutient depuis le début de l’aventure. En tant que créateur de contenu instagram, avoir une aussi talentueuse photographe sous la main et une bénédiction.

Shaper of the month : Olivier Martinez

Shaper of the month : Olivier Martinez

  • Commençons par une présentation de notre “Shaper of the month”. D’où viens-tu ? Quel âge as-tu ? Que fais-tu dans la vie ? Tes passions ? N’hésite pas à donner les informations que tu souhaites pour te présenter.

Me présenter en quelques mots ? Je m’appelle Olivier, j’ai 26 ans, et je suis originaire de Rouen (Montmain plus exactement, mais c’est tellement petit que personne ne connait) ! Actuellement, je travaille sur Paris dans le domaine du digital, en tant qu’UX Designer. C’est en parallèle de mes études et de mon travail que j’ai construit mon projet artistique autour du dessin et des boards.

Je consacre également beaucoup de mon temps à mon autre passion qui est le sport, et plus particulièrement les sports de glisses (snowboard, bodyboard, longboard et roller). Je lis également beaucoup de comics.

  • Comment en es-tu arrivé à un projet autour du dessin et des boards ? Connais-tu ce savoir-faire depuis longtemps ? Avec qui as-tu appris ?

J’ai réalisé ma première board en 2015 ! J’étais encore à la fac à ce moment-là. C’était ma vieille board d’enfance qui trainait chez mes parents. Ma mère voulait s’en débarrasser car elle ne servait plus, et j’ai eu l’idée de la poncer et la customiser. J’ai toujours aimé dessiner et c’était l’occasion pour moi de changer de support ! J’ai la chance d’avoir un père bricoleur et une mère créative. La customisation de boards est un joli mixe des deux. J’ai ainsi pu avoir de bons conseils dès le début, et j’ai également beaucoup appris sur le tas. J’estime ne pas être trop maladroit avec mes mains, ça va ! Avec le temps, je suis devenu de plus en plus habile de mes mains.

  • Quel est ta relation avec le dessin ? Quelles techniques utilises-tu pour décorer tes planches ?

Je dessine vraiment depuis tout petit ! J’ai dû commencer quand j’étais au CP et je suis vraiment passé par tous les styles : cartoons, graph, réaliste, etc… Je me suis d’ailleurs lassé du dessin sur papier à un moment donné, et le custom m’a permis d’appréhender de nouveaux horizons. Je me suis ainsi dirigé vers le style comics que j’ai toujours aimé et admiré dans les bandes dessinées.

Pour résumer le processus, la première étape va être de remettre en état la board. Je pars de planche qui sont la plupart du temps très usées. Il y a donc un gros travail pour décaper et poncer la surface. L’objectif est d’arriver à obtenir une surface la plus propre possible, ce qui n’est d’ailleurs pas possible pour des boards trop abimées. Je vais ensuite réfléchir au motif que je vais dessiner dessus, et préparer l’ébauche au crayon (les trais principaux, afin d’avoir des repères). Je passe ensuite à la couleur, avec de l’acrylique pour les aplats quand il y en a, et au posca pour personnages/motifs. Une fois satisfait du rendu, je fixe le tout avec du vernis, en pot ou en spray en fonction du rendu attendu. J’aime tenter de nouvelles choses et pouvoir essayer de nouveaux produits.

Ce qui est vraiment important pour moi, c’est la netteté des couleurs et la précision des détails. C’est un peu ce qui caractérise mon style, avec des contours très marqués. Cela prend beaucoup de temps mais le résultat en vaut la peine !

  • En parlant de comics, quel est ton héro favori, ou celui que tu as le plus lu ?

Si je dois en citer un, ça serait Nova, un héro issu de l’univers Marvel. Ce n’est pas le plus connu des supers héros mais son histoire est vraiment cool ! Sans parler des dessins dans les ouvrages qui sont magnifiques. Je recommande !

  • As-tu un nom d’artiste ? Si oui, a-t-il une signification particulière ? Une histoire ? Si non, as-tu des idées pour ton futur?

Mon nom d’artiste est Zetoon, alias Zit. Il vient du surnom que m’a toujours donné mon père qui a grandi au Maroc, « Zitoune ». En arabe, c’est la traduction d’Olive, le surnom que tous mes amis me donnent. Zetoon est donc un mélange de « the toon », prononcer « zi toon », comprendre « un personnage de cartoon » en anglais et de « Zitoune ». Zit est simplement une abréviation que certains de mes proches aiment utiliser.

Par hasard à vrai dire. Je suis abonné à pas mal de pages orientées skate sur facebook, et l’une d’entre elle faisait une référence à Roarockit. J’ai jeté un œil à tout ça et j’ai adoré. Je me suis ensuite dit que ça serait sympa de partager mon travail et ma passion avec la communauté Roarockit.

  • Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Quels sont tes futurs projets ?

Je bosse sur pas mal de projets en même temps, et j’ai de quoi m’occuper pour minimum les cinq prochaines années ! Je travaille en ce moment sur une série de plusieurs boards, qui sont d’ailleurs bientôt finies. La conception de mon site internet, que je développe avec un ami, est aussi une grosse étape pour la suite de mes projets. En parallèle, j’ai des expositions en cours et à venir, notamment sur Paris et Amsterdam, donc pas mal de choses à préparer.

Mes principaux objectifs pour le moment sont de continuer à peaufiner mon style et ma technique, et de continuer à produire des planches qui me plaisent et qui me ressemblent. Mon but est de réaliser une collection de board à mon image. Je veux aussi continuer à être présent et échanger lors d’expositions et d’événements artistiques à l’international. Je prends des commandes sur mesure et certaines de mes planches sont à vendre mais ce n’est pas le cœur de mon activité.

  • Ou peux-t-on admirer ton travail ? Exposes-tu tes œuvres ?

Ma principale vitrine est Instagram, comme beaucoup d’artistes ! Le nom de mon compte est @Ze.toon, n’hésitez pas à y faire un tour et à vous abonner si cela vous plait ! Comme je l’ai dit un peu plus tôt, mon site internet va arriver, sur lequel on pourra voir mes réalisations, mais pas que. Il y aura beaucoup de contenu que sur ma page Instagram actuelle : il y aura des articles de blogs, des conseils, un shop en ligne et des fan zones.

J’expose assez régulièrement sur Paris, et mes boards sont actuellement au Bauby bar, bar pop culture à côté de Bastille. L’exposition dure deux mois, donc n’hésitez pas à y faire un tour ! Pour voir mes boards, mais pas que : le bar est vraiment super, la déco est juste extra et l’équipe est au top !

 

  • Un dernier commentaire ou une spéciale dédicace ? Vas-y c’est ton moment !

N’hésitez pas à suivre mon travail, il y a beaucoup de chose qui vont arriver !